Le 21 janvier 2021, la Communauté des Sociétés à Mission dévoilait les résultats de son premier Baromètre des Sociétés à Mission. L’étude a pour ambition d’établir un premier portrait des sociétés à mission en France, statut instauré par la loi PACTE en 2019.
Fondée en décembre 2018, la Communauté des Entreprises à Mission est une association regroupant entrepreneurs, dirigeants, chercheurs, experts, actionnaires et salariés autour de la même conviction : l’Entreprise à Mission, statut instauré par la loi PACTE en 2019, constitue une innovation qui apporte à l’entreprise des capacités essentielles à sa performance et à sa résilience. A travers leur manifeste, les membres de la communauté, à l’instar d’Emery Jacquillat à l’initiative du groupement, expriment leurs souhaits de partager leurs expériences et savoir-faire de l’Entreprise à Mission, d’enrichir collectivement le modèle, ainsi que de mobiliser, convaincre, et soutenir son déploiement en France et son rayonnement en Europe.
Le 21 janvier 2021, la Communauté des Entreprises à Mission restituait, en direct du ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, son premier Baromètre des sociétés à missions réalisé avec Mines ParisTech. En présence d’Olivia Grégoire, Secrétaire d’Etat à l’Economie Sociale, Solidaire et Responsable, le Baromètre des Sociétés à Missions a été l’occasion, près d’un an et demi après la promulgation de la loi PACTE, de faire le point sur ce nouveau modèle d’entreprise. Parmi les enseignements principaux qui ont été présentés :
- 88 sociétés à mission étaient comptées fin 2020, parmi lesquelles 2/3 sont des TPE et des PME de moins de 50 salariés. Leur secteur d’activité relève majoritairement des services (79 %), suivi loin derrière par le commerce (12%) et l’industrie (9%). Leur répartition géographique s’avère hétérogène : l’Ile de France compte 62% des sociétés à mission. Enfin, elles sont plutôt jeunes : plus de la moitié ont moins de 10 ans. Parmi elles, 1 sur 5 est « née à mission ».
- Pour 36% des entreprises interrogées, le principal enjeu de la mission est « d’adresser des enjeux de transition (sociale, écologique, économique) ». Suivent en proportion similaire des enjeux plus précis comme « préserver des écosystèmes naturels ou des biens communs » ou encore « améliorer l’engagement des collaborateurs et la marque employeur ».
- La vision et l’impulsion du ou de la dirigeant.e sont quasiment toujours à l’origine de la démarche. Les collaborateurs et actionnaires sont consultés dans la majorité des cas, contrairement aux parties prenantes externes, impliquées dans 2 cas sur 5. La composition du comité de mission illustre toutefois un choix pour l’ouverture : 4 entreprises sur 5 ont intégré au moins une partie prenante externe dans la gouvernance de la mission, avec une présence fréquente d’experts, de chercheurs et de clients.
- Deux grandes catégories de raisons d’être se distinguent : « aspirationnelle » d’une part, assortie d’objectifs factuels, et d’autre part très orientée sur l’activité de l’entreprise. Elles intègrent un prisme social dans 3 cas sur 4 et des enjeux environnementaux dans 2 cas sur 3, et près de la moitié les combinent. Les objectifs statutaires sont quasi systématiquement à la fois sociaux et environnementaux.
La restitution s’est close sur les témoignages des dirigeants des deux sociétés à mission, ANAIK et Palo IT, dont le partage des convictions, ambitions, et premiers retours d’expériences, a pu apporter un point de vue plus pratique.
Pour consulter le Baromètre complet, cliquez ici.
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