Dans le cadre du Festival Building Beyond tenu du 21 septembre au 2 octobre 2020 chez Leonard, la Fondation VINCI pour la Cité a organisé deux conférences les 24 & 29 septembre sur l’insertion professionnelle ainsi que sur l’entrepreneuriat local et inclusif. A cette occasion, des acteurs de terrain à l’origines d’initiatives sociales et solidaires soutenues par la fondation ont pris la parole pour partager leurs expériences.
Un festival pour penser les métiers des villes et des territoires de demain
Créé par VINCI, Léonard : Paris est un laboratoire ouvert à tous les collaborateurs du groupe et ses partenaires afin de penser la ville de demain. Dans cette optique, la 3ème édition du Festival Building Beyond assurée par Léonard a fédéré un ensemble d’acteurs de divers horizons professionnels pour imaginer le futur des métiers de la ville et des territoires. Xavier Huillard, Président directeur-général de VINCI ou encore Emmanuelle Duez, Fondatrice de The Boson Project étaient présents pour échanger leurs points de vue sur le sujet.
La Fondation VINCI pour la Cité, dont les locaux sont basés à l’espace Léonard, était l’instigatrice de deux conférences intitulées « Entrepreneuriat local et inclusif : de nouveaux métiers pour les territoires ? » et « L’emploi inclusif : un levier de performance pour l’entreprise ? », organisées respectivement le 24 septembre et le 29 septembre. Ces deux évènements s’inscrivent dans la mission sociale de la fondation définie en 2002 : prôner l’inclusion sociale et professionnelle des personnes les plus démunies, à travers quatre axes prioritaires : l’accès à l’emploi, la mobilité solidaire, l’accès au logement et le renforcement du lien social.
Des acteurs de l’ESS en première ligne face à la crise du Covid-19
Lors de la première conférence titrée « Entrepreneuriat local et inclusif : de nouveaux métiers pour les territoires ? » quatre acteurs de l’ESS sont montés sur scène pour témoigner de leurs parcours et actions menées au cœur de la crise sanitaire. Pierre Guérin, Président de Résilience, a commencé par présenter son projet de production de masques fabriqués en France par des entreprises d’insertion. Parti de 0, il est parvenu à faire travailler 2500 personnes au bout de 3 semaines pour atteindre aujourd’hui la création de 22 millions de masques au total. En tant qu’entrepreneur solidaire, il a profité de son succès pour effectuer des dons de masques à plus de 30 associations dont la Croix Rouge.
Nathalie Roskwas, porte-parole de C’est qui le Patron ?! est à son tour venue présenter l’initiative portée par sa structure au profit des publics fragilisés par la crise. En quelques jours, la coopérative a créé un fonds de solidarité destiné aux personnes ayant perdu leur emploi. Cette prise d’initiative a entrainé dans son sillage d’autres grandes marques (tel que Panzani) dont les bénéfices ont augmenté durant la période de troubles sanitaires. Par la suite, Yann Auger, directeur d’ANDES s’est fait l’écho des difficultés qu’ont connu les épiceries solidaires de son réseau en raison de la chute du nombre de bénévoles disponibles, des problèmes d’apprivoisement et, parallèlement, à une hausse de la fréquentation. Toutefois, l’association à su faire preuve d’innovation en créant, par exemple, un système de drive. Grâce à cette capacité d’adaptation, 95% des épiceries ont réouvert quelques jours après le début de la crise. Laura Chupin, Responsable des partenariats de Chemins d’avenirs a ensuite détaillé la mise en place de l’opération mentorat d’urgence conçu en partenariat l’Agence national de la cohésion des territoires et le ministère de l’Education national, Jeunesse et Sport. Grâce à cette coopération entre acteurs privés et publics, pas moins de 4 000 binômes élèves-mentors ont vu le jour et ainsi permis d’assurer de la continuité pédagogique.
Comme énoncé par Pierre Coppey, Directeur général adjoint de VINCI, lors de la conclusion de cette première conférence : « La crise a contribué à revaloriser des métiers indispensables, a permis de faire émerger de nouvelles idées et de révéler de nouveaux entrepreneurs sociaux ». Cette réactivité et capacité d’adaptation pour répondre aux besoins des publics les plus fragiles témoignent une nouvelle fois du rôle majeur des acteurs de L’ESS dans notre société. Pour prolonger et amplifier les nombreuses initiatives prises par ces entrepreneurs et associations en France et dans le monde, la Fondation VINCI a quant à elle abondé son budget de 10 millions € et lancé sa plateforme de mobilisation de collaborateurs : VINCI Solidarity.
Face aux forces déployées par les associations, l’accompagnement des mécènes devient de plus en plus crucial. En effet, une réduction soudaine de leur soutien pourrait aggraver l’instabilité d’un secteur déjà fragilisé par la crise sanitaire.
L’inclusion, vecteur de performance pour l’entreprise
La seconde conférence intitulée « L’emploi inclusif : un levier de performance pour l’entreprise ? » a présenté les outils à disposition pour faire avancer la lutte contre l’exclusion ainsi que les atouts du recrutement de personnes éloignées de l’emploi.
En tant que première intervenante, Jeanne Babinet, Directrice du Campus de l’Inclusion, a partagé à l’ensemble du public la manière dont elle accompagne les chefs d’entreprise afin de rendre le concept d’inclusion tangible à travers des engagements concrets. Selon ses mots, le terme « inclusif » réunit un ensemble d’approches simples et pragmatiques telles que la mise en place d’une politique de mécénat ou encore le recours à l’alternance pour former les professionnels de demain.
Par la suite, Arnaud Habert DGD chez VINCI Insertion Emploi a pris le micro pour témoigner qu’entreprise et inclusion pouvaient aller de pair. Créée en 2011, cette structure accompagne les entreprises sur les questions d’inclusion et les aide à conjuguer politique RSE et compétitivité. Aujourd’hui, 3000 personnes par an bénéficient de l’expertise de VINCI pour retrouver le chemin vers l’emploi. Demain, des collaborateurs du groupe pourraient également profiter de cette initiative à travers des programmes de formation pour développer leur employabilité.
La présentation de la politique d’inclusion de VINCI s’est poursuivie par la prise de parole de Philippe Guez, Directeur régional chez Constructys au sujet du dispositif HOPE dédié à l’insertion des réfugiés. Pour se faire, Pôle emploi envoie des candidats aux entreprises (dont Constructys) afin qu’ils soient formés à des métiers en tension. Après un premier entretien avec la structure accueillante et un test de logique, le candidat sélectionné doit suivre une remise à niveau en français et en math ainsi qu’une période de formation. Cette première marche franchie, un emploi durable est la prochaine étape pour le nouveau collaborateur.
La conférence s’est achevée par l’intervention de Jean-François Dufresne, Président de l’association Vivre et Travailler Autrement qui a soulevé la méconnaissance des employeurs sur les capacités professionnelles des personnes atteintes de troubles modérés à sévères d’autisme. En effet, les personnes souffrantes de ce handicap auraient une productivité supérieure à 10% par rapport aux autres collaborateurs. Mieux encore, leur présence améliorerait la performance globale de l’entreprise.
A travers leurs expériences, ces acteurs de l’intérêt général ont démontré que l’inclusion est un enjeu majeur auquel des réponses concrètes et pragmatiques peuvent être apportées. Mais la volonté de donner vigueur au concept d’inclusion ne suffit pas. Un accompagnement précis assuré par des professionnels ainsi que la mise en place de partenariats sont les conditions sine qua non du succès de l’opération.
Pour visionner le replay de la conférence « Entrepreneuriat local & inclusif : de nouveaux métiers pour les territoires« , cliquez ici.
(Re)découvrez la deuxième conférence intitulée « L’emploi inclusif : un levier de performance pour l’entreprise ? » ici.
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